Chaque été, le gouvernement profite des vacances pour annoncer ses mesures les plus impopulaires. Suppressions de deux jours fériés, année blanche pour les prestations sociales, restrictions des remboursements médicaux pour les personnes atteintes de maladies chroniques… le complice de Bétharam a provoqué une colère noire.
Après quelques jours de sidération, des appels à tout bloquer le 10 septembre circulent. Impossible de ne pas penser aux révoltes populaires des Gilets Jaunes, dont le souvenir fait déjà trembler les éditorialistes. Méfiance envers les partis politiques, les directions syndicales et leurs habituelles compromissions avec l’ordre établi, refus de toute forme de centralisation et de hiérarchies, les anarchistes partagent de nombreux points communs avec ces mouvements aussi spontanés qu’ingouvernables.
Mais la beauté de l’imprévisible comporte toujours ses zones d’ombre. Si les idées ouvertement d’extrême droite semblent marginales dans les préparatifs du mouvement, le mirage nationaliste attribuant aux minorités la responsabilité du désastre n’est jamais loin. Ces vautours de fascistes non plus.
La rentrée s’annonce bouillante, nous ferons tout notre possible pour qu’elle soit également libertaire. Dans ce contexte où l’État reprend les miettes qui entretenaient encore l’illusion de la démocratie libérale comme étant le moins pire des régimes, il nous apparaît plus important que jamais de se réunir pour mieux comprendre la période que nous vivons, chercher dans l’histoire de l’anarchisme des enseignements pour les luttes actuelles, actualiser les pensées anti‐autoritaires, non par pur plaisir de l’esprit, mais pour s’engager activement dans l’urgente transformation de l’existant.
Infos pratiques
Tous les événements se passent à Besançon.
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Entrée gratuite et sans inscription si rien n’est précisé.
Programmes papier disponibles à Scops et à l’Autodidacte