1er mai libertaire 2025


📣 10H30 Esplanade des droits humains : Manif' cortège libertaire

Rejoins le cortège libertaire de la manif et ses banderoles, drapeaux noirs et sono sur roulettes !


🍲 12H Place Marulaz : Repas de quartier

À partir de midi, il y aura un couscous géant place Marulaz préparé par la librairie l'Autodidacte, la Fédération Anarchiste Groupe Proudhon, le Resto-Trottoir, la Scops, et plein d’autres libertaires ! Et c’est prix libre !

Aussi présent⋅es sur la place avec des stands et tables de presses : l'Infokiosque de Besac, le Groupe d'Action Féministe (GAF) et Besac Antifa Fest.




AU TRAVAIL SON EXPLOITATION, AU COUPLE SES FÉMINICIDES, À CHAQUE SIÈCLE SA GRANDE GUERRE ?

À écouter les médias et la résignation ambiante, les choses sont comme elles sont, on ferait mieux de s’y faire et de se démerder comme on peut. On sent bien que l’étau se resserre. De plus en plus, la société se polarise. D’un côté ceux qui jouissent de la croisière, de l’autre les naufragé⋅es qui bataillent pour avoir quelques places sur les canaux de sauvetage. Tandis que l’eau s’approche dangereusement de nos voies respiratoires, on s’appuie de tout notre poids sur les voisin⋅es dont seul le cuir chevelu était encore visible, et qui sont maintenant bel et bien noyé⋅es. Jusqu’à ce que notre tour arrive. Si une société repose sur le cannibalisme, c’est la nôtre.

Pour oublier les buffets bien garnis des capitalistes, leur tourisme spatial et leurs profits stratosphériques, on dirige d’abord notre violent appétit vers « l’ennemi de l’intérieur ». Les fascistes télévisés nous les désignent rapidement. Ce serait les « étrangers qui mettent en péril l’économie » ; les enfants d’immigré⋅es qui osent se rebeller quand la police assassine. Voilà où il faudrait chercher la responsabilité de tous nos problèmes. Celles et ceux sur qui s’abattent les ignominies de l’oppression en seraient les organisateur⋅ices.

LOGIQUE.

Mais voilà que ça ne suffit plus, que l’effort pour les intérêts des bourges de la nation manque de vigueur et d’énergie. Voilà aussi que les bourges d’ici doivent défendre leurs intérêts là-bas. Il y a d’autres bourges qui les mettent en péril, et nous, fRançais, on doit dé-fendre nos bourges à nous (et s’assurer au passage des débouchés commerciaux pour les armes qu’ils produisent). On nous répète que sans eux on serait rien par peur qu’on réalise un jour que sans eux, on serait tout. Petit à petit, on prépare les « gens d’en bas » comme ils disent, à mourir pour les gens d’en haut.

En fait, la guerre est déjà là, elle n’a jamais cessé. Elle jouait avec le destin de notre planète pendant la course à l’armement nucléaire de la fin du XXe siècle. Elle saute aux yeux avec le génocide des palestinien⋅nes par l’État d’Israël. Elle se cache dans les mortels accidents de travail et dans la queue interminable des urgences. Elle s’infiltre dans le dos bousillé des prolétaires qui crèvent lentement de toujours courber l’échine.

Le capitalisme, c’est la guerre.

On était habitué⋅es à ce qu’elle soit loin de nous et moins intense. Qu’une fois de temps en temps, les dunes du Sahara voient mourir un professionnel du pillage, recruté dans les rangs d’un prolétariat qui peine de plus en plus à reconnaître ses véritables ennemis. Que finalement les vies soudanaises, congolaises ou gazaouies qui s’éteignent sous la mitraille made in France n’étaient pas tout à fait des vies comme les autres. Avec l’invasion russe de l’Ukraine et ce « manuel de survie de crise ou de conflit armé » qu’on nous promet d’ici le début de l’été, la guerre se rapproche.

Ou peut-être finalement que les frontières de l’hexagone ne sont pas si menacées, mais que c’est nous qui devons nous rapprocher de la guerre, participer à son intensification. Il faut doubler le nombre de réservistes nous dit-on. « Engagez-vous ! » Soit en mourant au combat, soit en subissant docilement les coupes budgétaires pour contribuer à l’effort de guerre. S’engager derrière nos bourges à nous contre leurs bourges à eux, plutôt que de s’engager ensemble contre nos bourges respectifs, pour nos intérêts communs.

LOGIQUE.

On nous promet guerres et ruines, mais les seules ruines sur lesquelles nous voulons danser sont celles du capitalisme et de vos nationalismes !



Affiche 1er mai couleur

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Affiche couleur
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