10h Départ de l'esplanade des droits humains
Avec banderoles, drapeaux noirs et sono sur roulette !
12h Place Marulaz
Bouffe prix libre et buvette : couscous vegan, tartes, cakes, desserts, jus de fruits, bière locale
Stands d'infos avec brochures, revues, stickers et chamboule-ton-patron par : le GAF, l'Infokiosque de Besac, Collectif Fin du Turbin et LibertAmap.
« Réarmement démographique » : entre une moue d’auto-congratulations et un rictus méprisant, Macron lâche la formule. Traduisons simplement : fRrrançais, fRrrançaises, donnez des enfants à la patrie, à son économie et son armée. Car la guerre approche. Elle est en Ukraine, aux portes de l’Union Européenne, dit-il d’une voix qui a poussé son premier cri avant la honte. Le président, dont les médias aiment rappeler la jeunesse, apprécie déterrer les vieux débats pour les servir réchauffés sur les plateaux télé : il est de ceux qu’on appelle les réactionnaires.
Au sortir de la première guerre mondiale, les nationalistes s’attellent déjà à préparer la prochaine boucherie. Après l’hécatombe de 14-18, il faut refaire le stock d’armes mais également de soldats. Les usines d’armement et le ventre des femmes sont alors au centre des préoccupations politiciennes, avec la productivité comme mot d’ordre. Pondre un maximum de gosses qui porteront un maximum de fusils. Le programme est simple et par-delà les époques, il profite toujours aux mêmes. C’est que dans ce monde pourri, le malheur des uns fait le pognon des autres. Et le fils caché du Maréchal Pétain et du Général de Gaulle n’est pas sans savoir que la guerre, c’est bon pour les affaires. En mars 2023, la France devient le deuxième exportateur d’armes alors qu’elle se classait troisième avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ajoutez à cela les bombardements israéliens sur la bande de Gaza et vous obtenez les dépenses mondiales en armement les plus importantes depuis la fin de la Guerre Froide, cette belle époque où les chefs d’État faisaient joujou avec des ogives nucléaires. Inutile également de s’inquiéter pour les géants de l’énergie fossile que l’on pourrait croire en crise tant les prix à la pompe ont encore explosé. Mais en réalité, Total enregistre en 2023 des profits records. Les vampires que sont l’État et le Capital se débrouillent toujours pour transformer le sang et les larmes en bénéfices.
Leur blague d’un capitalisme mondialisé et pacifié encourageant une levée des frontières a bien assez duré. Parmi les Gazaoui·es agonisant sous les décombres, les migrant·es noyé·es en mer ou les déserteurs russes et ukrainiens en exil ou menant une guerre contre la guerre dans la clandestinité, elle ne fait rire personne. Regardons les choses en face : le capitalisme c’est la guerre. La délocalisation des conflits armés a offert à certain·es d’entre nous le loisir de croire à leurs mensonges. Mais voilà qu’aujourd’hui la bouche du président déverse sur l’Europe son odeur cadavérique de poudre à canon. Nostalgique du siècle dernier, elle clame qu’il faut se préparer, rêve d’une jeunesse au garde à vous devant la levée du drapeau au SNU et d’apprenti·es soldats rangé·es en uniformes dans les salles de classe ! Mais, s’il faut donner son sang et ses enfants, Monsieur le président, vous êtes bon apôtre ! Allez donner les vôtres !