ODC (Punk-Rock)

Originaires de la ville ouvrière de Saint-Etienne, les trois adelphes sillonnent les routes depuis plus d'une décennie, portant leurs revendications à travers leurs concerts survoltés. Inspirés des classiques de la scène punk et hardcore, ODC c'est 10 ans de punk, de rage et de partage.

Bagarre !

Parce que les morts des mitards et des quartiers d'isolement D'après Pour nos vies en morceaux de Gwenola Ricordeau (durée : 13-12 min environ)

Bagarre ! c'est un spectacle court inspiré par un récit de mutinerie qui a eu lieu dans la prison de Fleury-Mérogis le 1er mai 1971. Ce jour-là un groupe de prisonniers refuse de rentrer à la fin de la promenade parce que "c'était le premier mai, et il faisait beau". Ce simple droit de passer un peu de temps au soleil, ceux qui grandissent et vivent à l'ombre des murs vont devoir se battre pour le gagner.

Inspiré de plusieurs essais sur l'abolitionnisme carcéral, ce spectacle souhaite mettre en évidence la violence des prisons et le traitement qu'on y réserve aux femmes et aux hommes qui y croupissent. Quand les politiques nous font encore croire que la prison c'est l'hôtel, quand le ministre de la justice souhaite supprimer toutes les activités ludiques au sein des prisons, quand les prisons de hautes sécurité sont revenues à l'ordre du jour. Nous voulons redonner de l'empathie pour ces prisonnier·ères et affirmer notre opposition à cette répression violente, qui ne soigne ni la société, ni les victimes, ni les coupables. Parce que la prison, "c'est la justice des hommes, des bons pères de famille, de ceux qui sont dans leur droit, de ceux pour qui les lois ont été écrites.[...] Parce que ni le racisme, ni le capitalisme, ni le patriarcat n'ont jamais tremblé devant leurs tribunaux et leurs prisons."*

Bagarre ! c'est un spectacle pas trop sérieux quand même où les gardiens ont des têtes de cochon, une farce qui reprend les codes de la marionnette à gaine. Des marionnettes populaires et contestataires, qui peuvent jouer partout. Des petits théâtre qui se montent vite, jouent et disparaissent aussi vite. Pour construire des temps collectifs autour d'histoires en apparence simple mais qui donnent un point de vue sur notre société.

Et malgré les victimes du système carcéral, il se pourrait bien qu'il y ait quelques évasions pour garder un peu d'espoir. "Car un soir viendra où on dansera sur les cendres de leurs commissariats, de leurs tribunaux et de leurs prisons."*

*Toute les citations sont tirées du texte Pour nos vies en morceaux de Gwenola Ricordeau, publier en introduction du livre Crimes et peines, Penser l'abolitionnisme pénal de Gwénola Ricordeau

La Caisse d'Autodéfense Naissante Contre la Répression Étatique (CANCRE) c'est quoi ?

Nous souhaitons faire vivre concrètement la solidarité avec les inculpé·es et les victimes de la répression policière et judiciaire des mouvements sociaux, et permettre de diminuer les risques de se retrouver dans des situations merdiques face à la police et à la justice, notamment :

--> En informant avant, pendant et après des mouvements et manifs sur les risques encourus dans différentes actions militantes, sur le fonctionnement de la police et de sa surveillance, et sur nos droits pendant une interpellation, en garde à vue et devant un·e juge.

--> En faisant le lien entre les victimes de la répression et le reste du mouvement social, pour informer et permettre à du soutien de s'organiser.

--> En aidant à payer amendes, frais d'avocat·e, cantine en prison, frais médicaux etc.

La répression s'intensifie, nous avons besoin de se soutenir mutuellement face à l'État qui se fascise, et de s'organiser en dehors de ses institutions.